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Françoise Hardy, Avis non autorisés...

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Françoise Hardy, Avis non autorisés...

Françoise Hardy, Avis non autorisés..., Équateurs, 2015

 

Quand elle passe au crible notre société contemporaine – les mensonges religieux et politiques, les idéologies et le sectarisme –, Françoise Hardy prend vite feu. Si cette frondeuse n’hésite pas à avouer ce qui la révulse, à épingler avec humour ceux qui l’agacent, elle sait aussi faire preuve d’admiration et de tendresse envers des hommes publics comme Michel Rocard ou Hubert Védrine, Nicolas Hulot ou Alain Juppé, Patrick Modiano ou Michel Houellebecq. Françoise Hardy nous offre ici son « âge de femme ». Elle, l’égérie longiligne des sixties, évoque sans concession l’épreuve de la vieillesse, de sa vieillesse, de la décrépitude des corps. Dans une époque qui se refuse à vieillir, il faut un vrai courage d’écrivain pour se confronter ainsi à sa propre image et raconter sa souffrance, la maladie, le parcours du combattant auprès des médecins, et parfois des charlatans. Dans ce livre, à la fois poignant et drôle, composé de messages personnels, les souvenirs avec les chanteurs, les couturiers, les artistes se mêlent aux digressions sur la politique, l’environnement, l’économie, les médias et les médecines douces. Françoise Hardy s’attache enfin à nous faire partager ses passions pour la littérature, l’astrologie et la spiritualité. Apparaît toute la sensibilité à fleur de peau d’une femme qui préfère la singularité, la solitude et la beauté à la foire aux vanités.

 

Icône de plusieurs générations, Françoise Hardy a notamment publié Le Désespoir des singes et autres bagatelles (Robert Laffont, 2008) et plus récemment L'Amour fou (Albin Michel, 2012).

4e de couverture

 

Incipit

 

En quête de vieux documents, je suis tombée sur des photos prises il y a une trentaine d'années à l'occasion d'un anniversaire où la famille de mon mari et la mienne - se bornant à ma mère - étaient réunies. Parents et beaux-parents, âgés alors de soixante à soixante-dix ans, esquissaient le même sourire vague et sans joie, tête baissée et regard éteint. C'était si frappant que je ne pouvais pas ne pas le remarquer à l'époque, mais j'étais jeune encore et les questions dérangeantes qui m'étaient venues à l'esprit avaient été vite occultées par d'autres préoccupations.

 

Françoise Hardy n'aime pas la vieillesse.

 

Maintenant que j’ai atteint cet âge dit respectable, vénérable ou avancé, je découvre à mon tour l’épreuve du vieillissement. C’est une telle dévastation à tous les niveaux que si la conscience en existait quand cet ultime passage obligé semble encore loin, personne ne souhaiterait mourir le plus tard possible.

 

La mémoire du passé récent flanche, on se rappelle difficilement les noms ou les détails importants de faits divers ou d’histoires que l’on aimerait rapporter pour éveiller si peu que ce soit l’intérêt d’un entourage qui ne vous prête plus guère attention.

 

Vieillir, c’est subir la déchéance d’un corps qui, en même temps qu’il fonctionne de moins en moins bien, s’abîme, se déforme, se dénature de plus en plus…

 

Elle n'aime pas l'ISF ni François Hollande.

 

Elle n'aime pas la religion chrétienne. Elle a été élevée chez les bonnes sœurs. Elle en a souffert.

 

Elle n'aime pas les purges pour les coloscopies. Quelles sont les motivations des proctologues, se demande-t-elle : Passer sa vie à explorer le derrière des gens et leurs matières fécales dépasse l'entendement.

 

Françoise Hardy aime Patrick Modiano.

 

Quel ennui, dit-elle, si tout le monde pensait la même chose. Il est déjà tellement accablant que les chaînes de télévision, qui ciblent le plus grand nombre, diffusent les mêmes navets...

 

Katie Melua, se rappelle-t-elle, une jeune chanteuse d'origine géorgienne, a repris une de ses chansons composée en 1965 et adaptée, la même année, en anglais.

 

Katie Melua, All over the world, 2012

 


Molécule, 60°43' Nord

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Molécule, 60°43' Nord

Molécule, 60°43' Nord, un livre-CD, Millefeuilles/Classic 3F, 2015

Molécule, 60°43' Nord

Romain Delahaye-Serafini, alias Molécule, est un musicien passionné par la mer qu'il ne connaissait jusqu'en 2013 que depuis ses plages bretonnes.

Le projet de composer une symphonie en hommage à l'océan et à ses hommes était en lui depuis longtemps.

En mars 2013, il prend le large à Saint-Malo sur le chalutier industriel Joseph Roty II (quarante ans, 2 400 tonnes, cinquante-neuf marins) pour une campagne de pêche dans l'Atlantique Nord. Trente-quatre jours sans voir la terre passés à capter, avec ses micros, les bruits du navire et de l'océan, traités ensuite avec ses instruments pour composer, dans sa cabine transformée en studio, sa symphonie en dix mouvements.

 

L'album est inclus dans un livre, un journal de bord où il écrit ses émotions et commente ses compositions, avec de magnifiques images : photographies, cartes maritimes, plan du navire, fiches techniques, météo du jour, force du vent, instruments utilisés...

 

Un spectacle qui m'oblige au silence

Molécule, 60°43' Nord

Molécule, Studio

Sur le chalutier, il est installé dans une cabine transformée en studio où il a embarqué deux-cents kilos de matériel pour son travail.

 

On est dans la mouvance de la musique concrète et du Studio de Musique Électronique de Cologne – bien connu de György Ligeti.

 

Molécule, 60°43' Nord, teaser (vue d'ensemble)

 

Molécule, Tempête de sons, reportage, Thalassa, France 3

Impressionnant !

Terrifiant !

(à 1' 50", on remarque une toile signée Lou)

 

Daniel De Roulet, Le Démantèlement du cœur – vive le nucléaire

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Daniel De Roulet, Le Démantèlement du cœur – vive le nucléaire

Daniel De Roulet, Le Démantèlement du cœur, Buchet/Chastel, 2014

Daniel De Roulet, Le Démantèlement du cœur – vive le nucléaire

Daniel de Roulet est un écrivain suisse de langue française né le 4 février 1944 à Genève où il vit aujourd'hui. Après des études d'architecture, il devient informaticien dans les réseaux de télécommunications. Il travaille également dans des centrales nucléaires. Depuis 1997, il se consacre entièrement à l’écriture. Ses romans ont pour thème le nucléaire, ses bombes, ses catastrophes – de Hiroshima à Fukushima en passant par Tchernobyl : La ligne Bleue (1995), L'homme qui tombe (2005), Kamikaze Mozart (2007), Tu n'as rien vu à Fukushima (2011), Fusions (2012).

 

Max vom Pokk, architecte newyorkais, tourmenté par d’anciennes amours, revient en France où il a rendez-vous avec son amie d’il y a quarante ans. Il ne l’a plus revue, bien qu’ils aient ensemble un fils, Mirafiori, dont il est sans nouvelles.

Shizuko Tsutsui est née le jour où la bombe a détruit sa ville. Pour cette raison, elle est clouée sur un fauteuil roulant. Scientifique de haut niveau, elle est chargée de surveiller le démantèlement d’un surgénérateur nucléaire au bord du Rhône, à Malville. Elle aussi se prépare avec enthousiasme à retrouver le père de son fils.

Mais ce jour-là, 11 mars 2011, à Fukushima, un tremblement de terre ravage la centrale dans laquelle Mirafiori, le fils de Max et Shizuko, travaille comme intérimaire. Il a passé neuf ans en prison et désormais la mafia contrôle sa vie.

Cette catastrophe bouleverse les retrouvailles amoureuses. Shizuko est rappelée d’urgence au Japon. Max perd pied et, pris de remords, croit bon de jouer au héros qu’il n’est plus. Mirafiori est envoyé en mission suicide dans la salle de contrôle du réacteur en fusion...

Le Démantèlement du cœur est le dixième et dernier volume de La Simulation humaine, épopée du nucléaire qui va de Hiroshima à Fukushima, du triomphe de la science à la mise en cause de sa démesure.

Présentation de l'éditeur

 

Incipit

 

Debout sur son échafaudage mobile, Mirafiori essaie de comprendre le parcours du circuit après la boîte de dérivation. Il a repéré un fil, par là, ensuite là, et plus rien. L’installation date des années 60, schémas électriques de branchement avec légendes en anglais. A l’époque, sur un chantier de centrale atomique, personne ne comprenait cette langue. Maintenant, avec l’usure, il faudrait tout recâbler, arracher le cuivre dénudé, refaire les points d’accès, l’isolation. Mais on bricole. Le mois dernier, la centrale de Fukushima, la plus ancienne du Japon, a reçu son permis d’exploiter pour dix années encore. Le chef d’équipe a dit à Mirafiori Tsutsui : « T’occupe pas, ici on rafistole, tu n’as pas à donner ton avis. »

Vrai, un intérimaire, c’est un moins que rien par rapport aux planqués de Tepco. Eux ont des uniformes bleus, une rente assurée, un sourire suffisant. Quand il faut travailler en zone irradiée, ces messieurs de la Tokyo Electric Power Company délèguent, distribuent des dosimètres maquillés par un entourage de plomb, ou pas de dosimètre du tout.

Un bruit sourd. Les parois du quatrième étage soudain s’ébranlent. Le cerveau de Mirafiori met quelques secondes à établir les connexions : tremblement de terre. Ce sera comme ces deux dernières semaines, un avertissement de plus. A moins qu’il ne s’agisse de quelque chose de plus terrible, de vraies secousses, le séisme final, prévu pour ce siècle et qui ne vient jamais. Les plaques continentales se fracasseront, Tokyo sera rasée, Nagasaki sous l’eau.

[…]

Par bonheur, en cas de séisme, l’endroit le plus sûr de tout l’archipel japonais, c’est une centrale atomique.

Au pénitencier, c’était sous le lit que Mirafiori devait se tenir pendant dix minutes. Les matons contrôlaient l’exercice : ça lui rappelle de mauvais souvenirs.

[…]

Pour ce travail, question culture de la sécurité, on est bien protégé, du solide, et pas trop mal payé, même en reversant un tiers du salaire aux hommes de la mafia qui vous embauchent.

[…]

Encore une secousse, plus forte que toutes les autres réunies, accompagnée de craquements inhumains. Cette fois une conduite se détache, se plie, se déchire, le métal se comportant comme un tissu mité. Une trombe liquide jaillit du plafond.

Saloperie, dit Mirafiori.

Touche pas ! crie Amir, radioactif.

Il sait ce qu’il dit, il a fait des études. Au plafond, tout se déglingue, mais on n’a pas le temps de voir parce que soudain il fait noir. Le bâtiment du réacteur n’a aucune fenêtre, il faut éviter de se mettre à hurler comme le collègue, qui semble n’avoir plus confiance dans la technique.

[…]

Le haut-parleur – voix d’homme cette fois – annonce que ceci n’est pas un exercice, mais une vraie alerte, tous les employés doivent se diriger vers la porte de sortie du premier étage, sans utiliser l’ascenseur, bien sûr. Mirafiori aide Amir à repousser les restes de l’échafaudage qui obstruent le palier. Ils font ça très vite, avec une certaine maladresse. Dans l’escalier, grâce à la lumière de leurs téléphones, ils distinguent différents objets dont aucun n’a gardé sa place : des sceaux, des échelles, des caisses à outils, des rouleaux de papier de toilette, chaque feuille marquée du logo de Tepco.

[…]

Mirafiori aime cette centrale, son odeur de détergent, la masse de chaque paroi de béton, les marques jaunes sur le sol d’un vert brillant, les indications numérotées, les consignes de sécurité, l’atmosphère chaleureuse et close, un vrai foyer japonais, où s’affiche un peu partout la devise de Tepco : « Des hommes au service des hommes. »

[…]

La file piétine. […] Quand vient le tour de Mirafiori, l’encapuchonné lui passe son pommeau de douche sous les bras, dans la nuque, le dos, et plus bas. Arrivé à hauteur des chevilles, l’instrument se met à crépiter, l’autre demande, suspicieux :

Où t’as mis les pieds ?

Mirafiori signale qu’il y a là haut, au quatrième étage, une grosse flaque alimentée par une fuite au plafond. A l’occasion, il faudrait fermer le robinet.

T’aurais pas pu le dire plus tôt, non ?

 

A New York, une heure du matin. A Tokyo, trois heures de l'après-midi. Et à Paris, sept heures du matin quand Max vom Pokk atterit. Il apprécie l'aéroport de Roissy. Ses grands panneaux avec une réplique de Molière, une publicité pour un avion de combat, une citation de Pascal, un soutien-gorge à dix-neuf euros, une pensée de Victor Hugo. Douce France, cher pays de mon enfance... Il se fredonne la chanson.

Daniel De Roulet, Le Démantèlement du cœur – vive le nucléaire

Creys, La Place, 1913

 

Max a loué une Chevrolet pour se rendre en Isère, près de Malville, où il a rendez-vous avec Shikuzo, son grand amour, sauvage, espiègle, imprévisible – victime d'Hiroshima où elle est née avec la bombe.

Sur l'autoroute, devenue un champ de bataille avec ses hargnes, rages et insultes, il écoute France Culture : on raconte la belle histoire de Jacob-Frédéric Lullin de Châteauvieux.

Daniel De Roulet, Le Démantèlement du cœur – vive le nucléaire

Shizuko, malgré son handicap, reste vouée à sa profession de chimiste. Elle dirige la déconstruction de la centrale de Malville. Passavant, le directeur aux cheveux très courts, n'a que tendresses pour l'éloge funèbre de Superphénix *(note en bas de page), la réserve de plutonium de la France entourée de gendarmes – cette folie.

 

Et maintenant, il y a l'histoire du plutonium manquant.

Pourquoi la France a-t-elle tant de centrales ?

Pour produire notre électricité.

Bravo, monsieur, mais vous oubliez de préciser que votre gouvernement a besoin des centrales civiles pour fabriquer des bombes.

 

A Fukushima vient alors le déluge. Une immense vague brise les remparts protégeant la centrale, l'océan emporte tout sur son passage et envahit les bâtiments. Le cœur s'affole.

 

Shizuko vient à peine de retrouver son ancien amant quand elle est appelée impérativement à Tokyo.

A Fukushima, la première tranche vient d'exploser. La population de Tokyo est menacée. Dans les bâtiments, tout est en ruine, les radiations percent les scaphandres, Amir en est victime.

 

Plus tard... un mois, un an... on oublie. 6 h 10, Tokyo s'éveille. Il ne fait pas encore jour dans le parc d'Ueno. Les sans-abris replient leurs baluchons. Dans la fraîcheur de l'aube, les premiers joggers, les habitués du tai-chi, les maniaques de l'hygiène sportive, les toqués de la méditation, tous se croisent sans s'adresser le moindre signe. Quelques peureux ridicules portent des masques chirurgicaux jetables, censés les protéger des particules nocives échappées de la centrale en fusion.

 

Max et Shizuko, Mirafiori, leur fils, sont condamnés.

 

Qu'est ce qu'il a dit, en dernier ?

Il a dit : vive le nucléaire.

 

Et aujourd'hui ?

Daniel De Roulet, Le Démantèlement du cœur – vive le nucléaire

Les déchets nucléaires s’accumulent dans les zones temporaires de stockage.

 

Sous sa charpente documentaire (excellente et passionnante), le récit est bien de l'ordre du roman : les personnages sont vivants. On vit la catastrophe comme si l'on y était – sans besoin de scaphandre. Préparez tout de même vos mouchoirs.

 

- - -

 

* (note) Superphénix (SPX) est un ancien réacteur nucléaire définitivement arrêté en 1998, situé dans l'ex-centrale nucléaire de Creys-Malville, en bordure du Rhône à 30 km en amont de la centrale nucléaire du Bugey.

En 2007, les travaux de démantèlement étaient prévus pour durer jusqu'en 2027. A cette date, les quatorze tonnes de plutonium et les trente huit mille blocs de béton au sodium seraient encore conservés sur le site.

Le coût de l'opération Superphénix a été très élevé sur le plan financier. Le prix de la construction (dix milliards de francs pour une prévision de quatre milliards) et de l'entretien de Superphénix pendant son fonctionnement a été évalué à 40,5 milliards de francs français (6,2 milliards d'euros) et le prix de son démantèlement a été estimé à 16,5 milliards de francs français (2,5 milliards d'euros) : au bout du compte l'expérience industrielle a été jugée coûteuse, la possibilité d'une exploitation industrielle « normale » étant contestée.

 

Superphénix, Le dernier souffle, documentaire de Patrice Morel, France 3, 2007

 

La Toilette. Naissance de l'intime

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La Toilette. Naissance de l'intime

La Toilette. Naissance de l'intime, Hazan, 2015 – 223 p., nombreuses illustrations, 29 €

Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition « La Toilette. Naissance de l'intime » organisée par le musée Marmottan-Monet à Paris du 12 février au 5 juillet 2015.

Auteurs du catalogue : Nadeije Laneyrie-Dagen et Georges Vigarello.

La Toilette. Naissance de l'intime

Pays-Bas du Sud, Le Bain, tenture de La Vie seigneuriale, vers 1500

 

Une tapisserie du musée de Cluny, un des éléments de la tenture des épisodes de La Vie seigneuriale, vers 1500, illustre un bain somptueux : des domestiques s'empressent auprès de la baigneuse, une nature luxuriante entoure la cuve de pierre, les instruments de musique, les parfums, les couleurs évoquent l'alerte des sens. Le bain serait plénitude, plaisir, l'occasion de représenter le nu aussi, un corps fin et délié triomphant dans un décor sublimé.

 

Un bain idéalisé glorifiant un corps abstrait des pratiques de l'ablution, rares à cette époque du fait de la rareté de l'eau dans les appartements et de la prévention des médecins contre sa nocivité.

 

Au XVIIe siècle, on préfère la toilette sèche : on s'essuie, on change de linge et le nettoiement s'accompagne de parfums et d'onguents – fort utiles en ces temps où la puanteur règne dans les couloirs et les antichambres des palais.

(de nos jours, l'odeur n'est plus la même)

 

Au XVIIIe siècle, la toilette, offerte en spectacle au siècle précédent, devient une scène intime où l'individu, le sujet, s'affirme. L'eau s'ouvre au bain et au bidet. L'espace privé se referme.

 

Ce mouvement se poursuit et s'amplifie au XIXe siècle. Le nu n'est plus celui du corps parfait, mythologique, mais celui du quotidien : les gestes secrets l'emportent sur l'idéal du trait.

 

Au XXe siècle, on ne montre plus que celle qui, dans le moment de la toilette, veut être seule.

La Toilette. Naissance de l'intime

Art Shay, Simone de Beauvoir après son bain, Chicago, 1950, photographie, tirage sur gélatine-argent, 33,02 x 21,59 cm, Chicago, Museum of Contemporary Art

 

Une très belle exposition sur un thème peu fréquenté et sous la conduite des excellents maîtres d’œuvre également rédacteurs du catalogue.

 

Des images... charmantes, comme on le voit dès la couverture.

 

Louis-Ferdinand Céline, L'école des cadavres – encore très loin des orages

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Louis-Ferdinand Céline, L'école des cadavres – encore très loin des orages

Louis-Ferdinand Céline, L’École des cadavres, Éditions Denoël, 19, rue Amélie, Paris, Copyright par Louis- Ferdinand Céline, Paris 1938 – Une Production Cigale

 

le Temps, 20 juillet 1938

 

Aryens, il faut toujours vous dire à chaque Juif que vous rencontrez que s'il était à votre place il serait lui nazi 100 pour 100. Il vous trouve en son intime stupide à dévorer du foin de n'avoir encore rien compris. Et plus vous lui donnerez des preuves de bienveillance, d'amitié, et plus il se méfiera, forcément...

 

A chaque seconde, il se demande si ça va durer toujours...

 

Il aime pas beaucoup vous regarder en face. Plutôt il vous bigle de travers, à la dérobée, comme on observe les cocus, de biais, vaquer à leurs petites affaires, encore pas inquiets du tout, encore très loin des orages.

 

Céline est un écrivain.

 

Qu'est-ce qu'un écrivain ? Comment apprendre à lire, à distinguer auteur, narrateur, personnage ? Quand Dame Agatha Christie publie Le meurtre de Roger Akroyd, personne ne la soupçonne d'être une meurtrière.

La vérité, c'est que Céline se foutait de ce monde de violence et d’imbécillité. A Sigmaringen (la page est sous-titrée : « c'est du roman »), il faisait scandale, mais on le tolérait, les crétins de Vichy ou de Berlin se réjouissaient du guignol (Guignol's Band) qu'ils ne lisaient que selon une informe (infâmante ?) lecture.

 

Qu'est-ce qu'un écrivain ?

 

ÉCRIVAIN. n. m. Celui qui compose des livres. Le métier d'écrivain. Un écrivain médiocre. Un écrivain célèbre. Les meilleurs écrivains du dix-huitième siècle. Les grands écrivains. Il se dit aussi des Femmes. Mme de Sévigné est un grand écrivain. Le dix-neuvième siècle fut fécond en femmes écrivains.

Absolument, Un écrivain, Un auteur distingué par les qualités de son style. Il faut de solides études pour former un écrivain. C'est un habile conteur : ce n'est pas un écrivain.

Écrivain public se disait de Celui qui faisait métier d'écrire pour le public des lettres, des mémoires, des pétitions, etc.

Dictionnaire de l’Académie Française, huitième édition, 1932-1935

 

Qu'est-ce qu'un auteur ?

 

AUTEUR. n. m. Celui qui est la première cause de quelque chose. Dieu est l'auteur de la nature. JÉSUS-CHRIST est l'auteur de notre salut. Les auteurs de la sédition, de la conjuration furent punis. On ne connaît point l'auteur de cette nouvelle. Vous êtes l'auteur de ma ruine. On n'a pu découvrir l'auteur de ce forfait. Il ne fut que l'instrument du crime; un tel en est l'auteur, le premier, le véritable auteur.

Les auteurs d'une race, Ceux dont elle est sortie. C'est dans ce sens qu'on dit, en termes de Jurisprudence, Les collatéraux descendent d'un auteur commun.

Les auteurs de nos jours, Notre père et notre mère.

Il signifie aussi Inventeur. L'auteur d'une découverte, d'un procédé. Il est l'auteur de ce système. Les auteurs des opinions nouvelles. L'auteur d'un projet.

Il se dit spécialement de Celui qui a fait un ouvrage de littérature, de science ou d'art. L'auteur de ce livre est inconnu. Cette musique est d'un auteur célèbre. Après la pièce, le public demanda le nom de l'auteur. Quel est l'auteur de ce tableau ? On le dit aussi des femmes. Cette dame est l'auteur d'un fort joli roman.

Il signifie absolument Celui qui a écrit quelque ouvrage ou qui écrit habituellement des ouvrages. Bon auteur. Mauvais, médiocre auteur. Il s'est fait auteur. La condition, la vie, le métier d'auteur. La réputation, la célébrité, la gloire de cet auteur. Auteur ancien. Auteur moderne. Auteur classique. Auteur grave. Auteur frivole. Auteur dramatique. Auteur grec, latin, italien, arabe. Auteur approuvé. Auteur orthodoxe. Auteur apocryphe. Auteur anonyme. Auteur pseudonyme. Auteur original. Les auteurs sacrés. Les auteurs profanes. Auteur contemporain. On dit adjectivement, dans ce sens, Une femme auteur.

Il désigne quelquefois par extension l'Ouvrage même d'un auteur. Lire un auteur. Commenter, expliquer, critiquer un auteur. Entendre les auteurs. Citer un auteur. Compiler des auteurs. Collection, choix des auteurs grecs, etc. Étudier les bons auteurs. Il possède à fond ses auteurs.

Il signifie également Celui de qui on a appris quelque nouvelle. C'est mon auteur. Je vous nomme mon auteur. Je vous cite mon auteur. Il ne veut pas dire son auteur. En ce sens, on dit aussi d'une Femme C'est elle qui est mon auteur.

En termes de Jurisprudence, il se dit de Celui de qui on tient quelque droit. On lui disputait la possession de cette terre, il fit appeler ses auteurs en garantie.

Dictionnaire de l’Académie Française, huitième édition, 1932-1935

 

Qu'est-ce qu'un narrateur ?

 

NARRATEUR, TRICE. (On prononce les deux R dans ce mot et dans les quatre suivants.) n. Celui, celle qui narre, qui raconte quelque chose. C'est un narrateur ennuyeux, fastidieux, exact, fidèle. Une amusante narratrice.

Dictionnaire de l’Académie Française, huitième édition, 1932-1935

 

Qu'est-ce qu'un personnage ?

 

PERSONNAGE. n. m. Personne. En ce sens, il se dit principalement des Hommes, et il comporte une certaine idée de grandeur, d'autorité, d'importance sociale. Les plus grands personnages de l'antiquité. Il se croit un personnage, un grand personnage. Trancher du personnage.

Il s'emploie quelquefois comme terme de dénigrement, et alors sa signification est ordinairement déterminée par une épithète. C'est un fort sot personnage. C'est le plus ridicule personnage que l'on puisse voir. Voilà un impudent personnage. Vous êtes un plaisant personnage. Absolument, Je connais le personnage.

Il se dit encore des Personnes mises en action dans un ouvrage dramatique; en ce sens, il s'applique aux femmes comme aux hommes. Le personnage de Tartufe, de Joad, de Zaïre, de Figaro, de Ruy Blas, d'Antony. Le principal personnage. Il y a dans cette pièce trop de personnages, trop de personnages accessoires. Personnage essentiel, inutile à l'action. La liste des personnages. On dit de même Les personnages d'un dialogue.

Il se dit quelquefois de Ces mêmes personnes, par rapport aux comédiens qui les représentent. Il joue le premier personnage, le principal personnage. Il joue bien son personnage.

Il se dit, par extension, des Personnes qui figurent dans un ouvrage narratif, dans un roman. Ce romancier a trop multiplié les personnages secondaires.

Fig., C'est un personnage de roman se dit d'un Homme qui a eu beaucoup d'aventures.

PERSONNAGE se dit, figurément, de la Manière dont on se conduit. Cet homme-là est destiné à jouer un grand personnage. Il a joué dans cette affaire un étrange personnage. Il fait un triste, un sot, un plat personnage. Il joue bien, il soutient bien son personnage. Un intrigant est obligé de jouer bien des personnages à la fois. Un fripon ne fait pas longtemps le personnage d'homme de bien.

Il désigne, en termes de Beaux-Arts, les Figures d'une composition. Un personnage placé au premier plan.

Tapisseries à personnages, Tapisseries où il y a des figures d'hommes et de femmes.

Personnage allégorique, Être métaphysique, création abstraite en qui la poésie ou la peinture personnifie une chose, une qualité ou un défaut de la nature humaine. La Renommée dans « l'Énéide » et la Mollesse dans « le Lutrin » sont des personnages allégoriques. Rubens, dans sa galerie du Luxembourg, a fait un grand emploi des personnages allégoriques.

Dictionnaire de l’Académie Française, huitième édition, 1932-1935

 

On se plaira éventuellement à connaître que l'écrivain est un insecte coléoptère de la famille des eumolpes qui découpe des sortes de caractères dans les feuilles de vigne (Elie-Abel Carrière, La Vigne, 1865).

Céline, fin entomologiste du monde, le connaissait.

 

Le narrateur est celui qui raconte l’histoire. Il ne faut pas le confondre avec l’auteur du récit (la personne physique qui a écrit le texte) ni avec les personnages (le narrateur n’est pas forcément un personnage du récit).

 

Relisons.

 

le Temps, 20 juillet 1938

 

Aryens, il faut toujours vous dire à chaque Juif que vous rencontrez que s'il était à votre

place il serait lui nazi 100 pour 100. Il vous trouve en son intime stupide à dévorer du foin de n'avoir encore rien compris. Et plus vous lui donnerez des preuves de bienveillance, d'amitié, et plus il se méfiera, forcément...

 

A chaque seconde, il se demande si ça va durer toujours...

 

Il aime pas beaucoup vous regarder en face. Plutôt il vous bigle de travers, à la dérobée, comme on observe les cocus, de biais, vaquer à leurs petites affaires, encore pas inquiets du tout, encore très loin des orages.

 

1938. Nous sommes avant l'orage. La tempête souffle depuis 1933, mais le maréchal n'a pas encore fait le don de sa personne à la France, ni même à la science.

 

Voyons un peu : Céline, avec André Parinaud, journaliste, réalisation : Alexandre Tarta, INA, 1958 – seconde partie

 

Une leçon de littérature.

 

Michel-Richard Delalande, Leçons de Ténèbres – Recordare, Domine

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Michel-Richard Delalande, Leçons de Ténèbres – Recordare, Domine

Michel-Richard Delalande, Leçons de Ténèbres, Ensemble Correspondances, Sophie Karthäuser, soprano, Sébastien Daucé, direction, harmonia mundi, 2015

Michel-Richard Delalande, Leçons de Ténèbres – Recordare, Domine

Sébastien Daucé

Michel-Richard Delalande, Leçons de Ténèbres – Recordare, Domine

Sophie Karthäuser

(oui, elle est...)

 

Lorsque Lalande quitte cette vallée de larmes, sa notoriété est à son apogée ; entre 1725 et 1730, il a été le musicien le plus programmé à Paris. On se presse pour entendre ses motets, notamment les trois Leçons de Ténèbres et le Miserere à voix seule destinés aux offices de la Semaine sainte. De nombreux compositeurs avaient déjà proposé leur vision des Leçons dans la France du Roi soleil, faisant de l’Office de Ténèbres un véritable événement mondain. Fidèle à cette esthétique, Lalande saura exploiter cet art de l’ambiguïté, tout en se détournant de la tradition.

  

Michel-Richard Delalande, Leçons de Ténèbres

 

Livre des lamentations de Jérémie, 5, 1-2

 

Recordare, Domine, quid acciderit nobis : intuere, et respice opprobrium nostrum.

Hæreditas nostra versa est ad alienos, domus nostræ ad extraneos.

 

Rappelle-toi, Seigneur, ce qui nous arrive. Regarde, et vois notre honte.

Notre héritage a passé à des inconnus, nos maisons, à des étrangers.

 

Bien en Cour avec ses Simphonies pour les Soupers du Roy, Michel-Richard Delalande offre également, pour la semaine sainte avant Pâques, le service frugal des Leçons de Ténèbres aux Dames de l'Assomption, près des Tuileries.

En fin de journée, le mercredy, le jeudy et le vendredy de la semaine sainte, ces lectures nocturnes des Lamentations du prophète Jérémie, dans une mise en scène dramatisée, sont un événement mondain. Dans l'obscurité de la chapelle, quinze cierges (représentant les douze apôtres et les trois Marie) s'éteignent l'un après l'autre, au fil des versets chantés.

Delalande, marié à une chanteuse, Anne-Renée Rebel, et père de deux sopranos, Marie-Anne et Jeanne, également réputées, savait ainsi composer avec leur voix, notamment dans les chapelets de vocalises qui introduisent chaque leçon, sur les lettres de l'alphabet hébraïque.

 

Souper frugal et fourneaux inspirés.

 

76' 23" de bonheur.

 

Pâques 2015 – On a enlevé le Seigneur

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Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.

Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a mis. »

Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau.

Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.

En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas.

Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat,

ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place.

C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.

Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

 

Τῇ δὲ μιᾷ τῶν σαββάτων Μαρία ἡ Μαγδαληνὴ ἔρχεται πρωΐ, σκοτίας ἔτι οὔσης, εἰς τὸ μνημεῖον, καὶ βλέπει τὸν λίθον ἠρμένον ἐκ τοῦ μνημείου.

Τρέχει οὖν καὶ ἔρχεται πρὸς Σίμωνα Πέτρον καὶ πρὸς τὸν ἄλλον μαθητὴν ὃν ἐφίλει ὁ Ἰησοῦς, καὶ λέγει αὐτοῖς, Ἦραν τὸν κύριον ἐκ τοῦ μνημείου, καὶ οὐκ οἴδαμεν ποῦ ἔθηκαν αὐτόν.

Ἐξῆλθεν οὖν ὁ Πέτρος καὶ ὁ ἄλλος μαθητής, καὶ ἤρχοντο εἰς τὸ μνημεῖον.

Ἔτρεχον δὲ οἱ δύο ὁμοῦ: καὶ ὁ ἄλλος μαθητὴς προέδραμεν τάχιον τοῦ Πέτρου, καὶ ἦλθεν πρῶτος εἰς τὸ μνημεῖον,

καὶ παρακύψας βλέπει κείμενα τὰ ὀθόνια, οὐ μέντοι εἰσῆλθεν.

Ἔρχεται οὖν Σίμων Πέτρος ἀκολουθῶν αὐτῷ, καὶ εἰσῆλθεν εἰς τὸ μνημεῖον, καὶ θεωρεῖ τὰ ὀθόνια κείμενα,

καὶ τὸ σουδάριον ὃ ἦν ἐπὶ τῆς κεφαλῆς αὐτοῦ, οὐ μετὰ τῶν ὀθονίων κείμενον, ἀλλὰ χωρὶς ἐντετυλιγμένον εἰς ἕνα τόπον.

Τότε οὖν εἰσῆλθεν καὶ ὁ ἄλλος μαθητὴς ὁ ἐλθὼν πρῶτος εἰς τὸ μνημεῖον, καὶ εἶδεν, καὶ ἐπίστευσεν :

οὐδέπω γὰρ ᾔδεισαν τὴν γραφήν, ὅτι δεῖ αὐτὸν ἐκ νεκρῶν ἀναστῆναι.

Jn, 20,1-9

 

« Nous ne savons pas où on l’a mis. »

 

C'est vrai, on ne sait plus où on L'a mis. Des fois sur la cheminée, et on ne Le voit plus sous la poussière, ou bien dans le placard à confitures, avec les images pieuses des vacances.

On ne Le voit plus. Et pourtant Il est à côté de nous. Vous connaissez ces vieux couples qui marchent côte à côte sans se regarder, sans se voir ?

Ouvrez le placard à confitures !

Pâques 2015 – On a enlevé le Seigneur

Fra Angelico, Noli me tangere, fresque, ca 1440, Couvent San Marco, Florence

(cliquer ICI pour mieux lire l'image)

La plaie ouverte sur le pied gauche du Christ se reproduit sur les plantes et dans l'herbe : le monde est le corps du Christ. Les pieds sont croisés et semblent effleurer la prairie : dans la tradition iconographique du Moyen âge, c'est une représentation du mouvement.

 

Johann Sebastian Bach, Oratorio de Pâques (Oster-Oratorium), Kommt, eilet und laufet, Collegium Vocale, Gent, dir. Philippe Herreweghe – Mark Padmore, ténor, Peter Kooy, basse

 

Kommt, eilet und laufet, ihr flüchtigen Füße,

Venez, hâtez-vous, courez d’un pas rapide,

 

Erreichet die Höhle, die Jesum bedeckt !

Atteignez la caverne, qui couvre Jésus !

 

Lachen und Scherzen

Rires et ambiance joyeuse

 

Begleitet die Herzen,

Accompagnent les cœurs,

 

Denn unser Heil ist auferweckt.

Car notre salut s’est relevé.

 

Russell Banks, Un membre permanent de la famille – des chiens et des chats

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Mozart, Keyboard Music, vol. 7, Kristian Bezuidenhout (fortepiano), Harmonia Mundi, 2015 9 Variations on 'Lison dormait' in C Major, K. 264 (1778) Sonata in A Major, K. 310 (1778) 6 Variations on 'Mio caro Adone' in G Major, K. 180 (1773) Sonata in D...

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